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SOCIETE

Dschang urbain : LES BESOINS EN EAU SUPERIEURS A LA

                        PRODUCTION CDE-CAMWATER

 

Par Claude DJONGO

 

            Une bonne frange de la population de Dschang, zone urbaine, souffre du manque d’eau, malgré les installations des équipements et la gestion élaborée par les agents de la Camerounaise Des Eaux (CDE), centre de Dschang. Le taux de couverture de l’eau reste faible avec une population qui depuis 1993 a triplé avec la transformation de l’Inader de Dschang en université complète.

            Ce problème s’avère encore plus grave chez les étudiants ayant acquis des chambres dans certaines mini-cités sur les sommets. Le château d’eau de Batoula Dizong qui produit en moyenne 900m3 /jour ne suffit plus pour la ville de Dschang. Cette production devrait être 900m3 ×2,3 par jour. Le volume d’eau dont ont besoin les ménages et l’université, plus gros consommateurs devrait faire la moyenne de 2070 m3/jour.

            Les populations sont contraintes de se ravitailler auprès des sources aménagées par la commune et les points d’eau construits dans bon nombre de quartiers. Les sources de Makemtsa  au lieu dit « abattoir », celles de la gendarmerie et de Lefock, connaissent une affluence particulière. Les porte- tout ; les véhicules et les motos transportent des bidons de fortune pour s’en approvisionner.

 

LES POUVOIRS PUBLICS INTERPELES

 

            Qu’est ce qui fait donc problème à Dschang. En principe dans une cité comme Dschang, tous les  cinq ans, on devrait faire des prévisions en eau et en électricité. Le château d’eau qui alimentait 20 000 habitants peut-il le faire lorsque la population a presque quadruplée ? Les transformateurs d’énergie électrique peuvent-ils supporter les besoins des ménages de l’heure ? Si en 1990, Dschang avait 60 000 habitants, cinq ans après, que devient celle-ci ? A base de ces données, on fait des prévisions et on construit des infrastructures fiables qui peuvent supporter les besoins des populations. Les acheteurs de la CDE et Camwater devraient se pencher sur ce problème et mettre en place des infrastructures fiables pour gérer les besoins de la population.

            Lorsque cette équation de gestion des problèmes urbaines en matière d’eau et d’énergie n’est pas  posée, on ne peut que vivre la situation de l’heure. Et, pourtant, les populations payent des factures pour entretien et n’ont même pas d’eau.

            D’aucuns ont prétendu que la cuve qui stockait l’eau était percée. Nous nous sommes rendus sur les lieux et cela s’est avéré faux. Il ne s’agit pas d’une cuve percée, mais d’un mécanisme de rejet du trop plein de la cuve.

            Ce problème d’eau connu à Dschang est général au Cameroun. Le taux de couverture en eau reste faible. On parle de 30% en zone périurbaine et 55% en zone urbaine. Les chiffres exprimés ici ont pour résultante l’absence d’une volonté politique matérialisée par la relégation de l’approvisionnement en eau au rang d’axe mineur dans la politique de développement durant les trente dernières années. Les pouvoirs publics sont appelés à revoir les programmes de développement et mettre un point d’honneur sur les problèmes d’eau car l’eau c’est la vie.

 


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